Mille jours de crise : l’histoire d’un gâchis

Le Monde Rural

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Les marchés s’emballent un peu comme les températures du moment !

L’actualité de ces derniers jours montre l’impatience et l’urgence bien légitime des producteurs de lait au vu du renversement des marchés !

On ne peut que se réjouir de l’annonce des prix du lait qui vont être pratiqués à partir de cet été et qui sont amenés à perdurer sur le second semestre 2017.

Le constat est bien là : les méthodes de calcul du prix imaginées  par l’interprofession en 2009 ont vécu .

On ne pourra pas toujours expliquer aux producteurs d’attendre l’effet des tunnels pour profiter de la hausse du prix du lait. On ne pourra pas toujours expliquer aux producteurs que le prix du lait est uniquement lié au prix des matières premières sur le marché mondial quand une partie du lait est transformé et consommé sur le marché intérieur. On ne pourra pas toujours expliquer aux producteurs que c’est l’offre et la demande qui font le prix du lait sans tenir compte du coût de revient de la matière première lait. On ne pourra pas toujours ignorer les valeurs non marchandes de notre lait.

Une nouvelle ère commence, la loi Sapin 2 nous invitants à mener avec nos différents clients l’élaboration d’une nouvelle formule intégrants notamment les coûts de productions.

Nous devons tous acteurs de la filière, saisir l’opportunité d’être novateur pour intégrer de nouveaux indicateurs la liste n’étant pas exhaustive !

C’est le meilleur moyen de mettre en avant les points à partager avec nos clients à savoir : le partage du risque, la répartition de la valeur, la réactivité, la transparence, la communication au près des consommateurs en deux mots la responsabilisation de l’économie laitière  !!

L’aboutissement de cette nouvelle formule doit apportée un vent de modernité, le contrat gagnant-gagnant !

C’est à ces conditions que les producteurs demain pourront avoir une vision d’avenir, faire leurs choix.

Vincent Leblond